Thème annuel

2024-2025 - La « Présidence des assemblées »

S’intéresser au Parlement revient à s’attacher à la viabilité du système démocratique tout entier. En tant qu’institutions chargées principalement de structurer l’offre politique partisane, de voter la loi ou encore de contrôler l’action gouvernementale, les assemblées constituent le rouage du système représentatif de confection de la loi. Si les études qui y sont relatives pullulent, la Présidence de ces institutions mérite d’être étudiée en profondeur, de façon systémique et actualisée, les Présidents des chambres étant des acteurs de premier plan au sein des processus décisionnels.

Le thème annuel entend saisir le statut conféré aux Présidents des assemblées, ses spécificités, en s’attachant non seulement à la nature de leurs compétences dévolues ou captées en matière constitutionnelle et législative mais également et plus largement, à leur impact sur la vie institutionnelle et politique. L’analyse partira des pouvoirs constitutionnels rattachés à la fonction de la Présidence des assemblées, conçue comme une figure d’articulation avec les différents centres de pouvoir en passant par l’organisation et la direction du travail des assemblées revêtant, à l’aune de la « bordélisation »[1] parlementaire, une importance capitale, jusqu’à l’analyse du style même des présidences.

[1] D’après Romain Vincent, la bordélisation n’est peut être définie comme une « dégradation globale de la délibération parlementaire résultant du comportement des acteurs qui y participent », VINCENT R., « La bordélisation de la délibération parlementaire ? À propos de l’(in)utilité du droit parlementaire disciplinaire », Communication au XIX Congrès de l’AFDC, 16 juin 2023, [en ligne : https://cfdc2023.univ-tln.fr/atelier-1-constitution-pouvoirs-et-contre-pouvoirs].